Abbatiale d'Airvault
Les serinettes
Selon Alain Faye, facteur d'orgues qui a restauré notre instrument, l'orgue à cylindre d'Airvault provient certainement des ateliers de Mirecourt qui fabriquaient en 1846, en moyenne annuelle, 5 orgues d'église, 450 orgues de salon et 2600 serinettes.
Qu'est-ce qu'une serinette ? C'est un instrument de même conception que le nôtre en miniature.
S'intéresser à l'instrument conduit à s'intéresser à sa fonction : on se servait de la serinette pour donner des leçons de chant à un ou plusieurs serins à qui l'on serinait le même air de nombreuses fois par jour. La serinette remplaçait le flageolet, petite flûte aiguë qui permettait de jouer dans la tessiture de l'oiseau. Les tuyaux de cet instrument (une dizaine) étaient courts donc aigus pour la même raison. Le cylindre contenait une dizaine d'airs. Pour voir et entendre fonctionner une serinette, cliquez sur l'adresse qui suit :
Comme on le voit sur ce tableau, cette pratique avait lieu dans la haute société : le roi Louis XV avait un serin chanteur, il fallait donc en posséder un ou plusieurs et les descendants de M. Jourdain ont sans doute joué du flageolet ou de la serinette.
Un détail est faux dans cette image : tous les traités disent que la cage devait être couverte d'un tissu afin que l'oiseau puisse se concentrer dans l'obscurité !
Sur Internet, on trouve des sites qui décrivent cette pratique.
Voici, puisées dans un livre qui traite de l'élevage des serins et d'autres oiseaux, quelques pages de conseils pour apprendre un air à un serin : à la page 58, l'auteur invite les gens initiés au jeu sur clavier à se faire construire un flageolet organisé, un petit orgue portatif imitant le flageolet. Ce n'est que plus tard que l'on construira des serinettes que tout le monde pourra jouer (voir les trois dernières pages.)
Ci-dessous trois pages consacrées à la serinette.
Pour avoir accès au livre entier sur Internet, cliquez ICI
Pour conclure, voici deux sites très intéressants
l'un sur les oiseaux imitateurs
et un autre sur les animaux imitateurs